mardi 25 août 2009

LES STYLES D'ESTEBAN SANLÚCAR LUIS MARAVILLA

LES STYLES D’ ESTEBAN DE SANLÚCAR ET DE LUIS MARAVILLA
Esteban de Sanlúcar et Luis Maravilla sont presque exactement contemporains, et leurs styles présentent beaucoup de caractères communs. Ils seront d’ ailleurs ensemble sur scène à deux reprises, en 1942 avec Juanita Reina, et en 1943 avec Gracia de Triana, et pour quelques solos en "mano a mano".
Pour leurs compositions sur des formes flamenca strictes, les deux guitaristes restent attachés au style de Ramón Montoya, tant sur les plans technique et harmonique que pour la structure (cf, dans la même série, notre article sur Ramón Montoya).
Leurs pièces les plus intéressantes se rattachent à une longue tradition, qui commence avec les solos "a lo flamenco" des guitaristes de la fin du XIXème siècle (Paco el Barbero, Paco de Lucena, Rafael Marín...), et perdure encore actuellement avec les "Boleros", "Baladas"... contemporains. Il s’ agit d’ oeuvres basées sur les techniques et l’ harmonie de la guitare flamenca, mais qui ne suivent pas les règles d’ un "palo" bien défini, ou sont modelées à partir d’ une forme étrangère au répertoire du cante (par exemple, le Zapateado, dont la première version connue pour guitare solo est attribuée à Mario Escudero _cf : notre prochain article). Tous les guitaristes de l’ époque nous ont laissé de telles "Danzas", "Fantasías"..., mais peu s’ y sont révélés aussi inspirés.
Esteban de Sanlúcar nous a légué quelques classiques du genre, repris par Mario Escudero, Pepe Martinez, Paco de Lucía, Rafael Riqueni, Miguel Ochando, Javier Conde... : "Perfil flamenco" (Zapateado), "Castillo de Xauen" (Zambra), "Panaderos flamencos", "Horizonte de Málaga" (Fantasía), "Primavera andaluza" (Danza), et "Mantilla de feria" (Danza). Luis Maravilla ne fut pas moins prolixe en la matière, et l’ on ne peut que regretter le purgatoire dans lequel ses oeuvres restent actuellement reléguées (on en trouvera un exemple avec "Porto Velho" - cf : transcription ci-contre). Mais, assurément, son heure viendra...

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